Pourquoi baptiser les petits enfants ?

Pourquoi baptiser les petits enfants ? ils choisiront plus tard !



Faut il être conscient du sacrement pour recevoir le baptême ? N’est ce pas porter atteinte à la liberté de l’enfant que de demander pour lui le baptême ? De risquer que dès l’âge adulte, il se fasse « débaptiser » si il n’adhère plus à la foi catholique ? Autant de questions qui se posent pour beaucoup aujourd’hui face au baptême des petits enfants.

"Laissez les petits enfants venir à moi, dit le Christ, ne les empêchez pas, car c’est à leur pareils qu’appartient le Royaume de Dieu" (Marc 10,14). Ce passage de l’Evangile (qui figurait probablement dans les premières formules du baptême), montre combien les petits enfants -à qui appartient le Royaume des Cieux- sont les plus aptes à recevoir le baptême, cette nouvelle naissance, l’entrée dans le Royaume des Cieux. Tout comme son Seigneur, l’Eglise accueille ainsi les tout petits et demande aux parents de faire baptiser leurs enfants "dans les premières semaines" ou les premiers mois. De fait, dès les premiers temps de l’Eglise ont lieu des baptêmes d’enfants. Ils font très vite partie de la Tradition de l’Eglise.

Mais pourquoi un tel désir de l’Eglise ?


Baptiser un petit enfant c’est d’abord manifester l’amour prévenant de Dieu pour tout homme quel qu’il soit. Dieu n’attend pas en effet que l’homme ait quelque mérite pour l’aimer gratuitement. Le nouveau-né ne peut pas étaler ses qualités, sa foi, ou ses bonnes actions... Il est accueilli comme enfant de Dieu seulement par la grâce et à cause de l’amour premier de Dieu, son Créateur. C’est pourquoi rien ne manifeste mieux la gratuité du salut que le baptême des tout-petits. Le pape Jean-Paul II le rappelle ainsi :
"Le baptême des petits enfants révèle l’amour universel de Dieu. L’Eglise confesse en effet que Dieu aime tous les hommes, quel que soit leur âge (...) Elle proclame en outre que l’amour de Dieu est un amour prévenant et gratuit : le Seigneur aime l’homme avant même que celui-ci n’ait conscience de cet amour, un peu comme il en est pour les parents à l’égard de l’enfant qu’ils mettent au monde. Tout être humain a de la valeur, avant même d’avoir accompli quoi que ce soit, parce qu’il est une personne, appelée par Dieu au Royaume de son Fils.

Il n’y a pas plus de mérite à être baptisé à tel âge plutôt qu’à tel autre et contrairement à ce que l’on entend dire parfois, il n’y a pas "plus de mérite" à être baptisé à l’âge adulte. Le baptême n’est pas une question de mérite mais de grâce. Or cette grâce de Dieu est magnifiquement manifestée dans le baptême des tout-petits.

Pour un certain nombre de personnes aujourd’hui, baptiser un enfant bébé, c’est porter atteinte à sa liberté. Mieux vaudrait, dit-on, ne donner le sacrement qu’à l’âge où l’engagement libre et conscient est devenu possible. Pour éviter en particulier que des chrétiens baptisés en bas âge deviennent infidèles par la suite aux promesses de leur baptême. Certains parents préfèrent ainsi laisser le choix à leur enfant.

D’autres disent que baptiser un enfant n’est pas une atteinte à sa liberté, pas plus que lui donner naissance humaine et l’éduquer a ses valeurs.

Alors que répondre à cela ?


D’une part, la liberté n’est pas l’absence de tout conditionnement. Il faut certaines conditions -mises en place par les choix que les parents font pendant un temps pour leur enfant- pour que celui-ci forge sa personnalité et puisse faire l’exercice de sa liberté. Mais surtout loin de brimer la liberté, le baptême est considéré dans l’Eglise comme la source de toute liberté véritable. Dans la Bible, cette vérité fondamentale est illustrée par la traversée de la Mer Rouge et la libération du peuple d’Israël qui annonce la libération opérée par le baptême Tant que l’on n’est pas baptisé, on demeure captif du péché et de Satan comme les Hébreux étaient captifs de Pharaon avant de franchir la mer Rouge. L’entrée dans la vie chrétienne loin d’être une contrainte, est l’accès à la "sainte liberté des enfants de Dieu" (cf. Romains . St Paul rappelle ainsi que "C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés" (Galates 5,1).

Les petits enfants, autant que tous les hommes, ont besoin de recevoir le baptême pour être sauvés car en tant qu’être humains, ils sont marqués par le péché originel. "Naissant avec une nature humaine [...] entachée par le péché originel, les enfants eux aussi ont besoin de la nouvelle naissance dans le Baptême afin d’être libérés du pouvoir des ténèbres et d’être transférés dans le domaine de la liberté des enfants de Dieu, à laquelle tous les hommes sont appelés.

L’Eglise s’appuie aussi sur ces paroles du Seigneur « "Nul s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit ne peut entrer dans le Royaume de Dieu" (Jn 3,5) pour affirmer que les petits enfants ne doivent pas être privés du baptême. Ces paroles ont en effet une forme si générale et si absolue que l’Eglise les a retenues pour établir la nécessité du baptême en particulier pour les petits enfants : pour eux aussi, ce sacrement est l’entrée dans le Peuple de Dieu et la porte du salut personnel. Ainsi l’Eglise montre qu’elle ne connaît pas d’autre moyen que le baptême pour assurer aux petits enfants l’entrée dans la béatitude éternelle ; c’est pourquoi elle se garde de négliger la mission qu’elle a reçue du Seigneur de faire ’renaître de l’eau et de l’Esprit’ tous ceux qui peuvent être baptisés.

En conséquence elle est pleine d’assurance pour le salut des enfants baptisés, morts en bas âge. Quant aux petits enfants décédés sans avoir reçu le baptême, l’Eglise les confie à la miséricorde infinie de Dieu.

C’est pourquoi si on considère que le baptême est le fondement de l’existence chrétienne pourquoi tarder à entrer dans cette existence et priver l’enfant de cette vie chrétienne avant qu’il ait l’âge de choisir ?

Pour information : tout enfant peut être baptisé même si ses parents ne sont pas baptisés. Il faut juste que l’un des deux parents au moins (ou les personnes qui tiennent lieu de parents) soit d’accord. Dans le cas de parents non baptisés ou qui n’ont pas la foi, l’Eglise demande qu’ils choisissent un parrain ou une marraine "qui soit catholique, confirmé, qui ait déjà reçu l’Eucharistie et qui mène une vie cohérente avec la foi et avec la fonction qu’il va assumer". D’autre part il faut aussi qu’il y ait un espoir fondé estimé par le pasteur (curé, aumônier...) que l’enfant soit éduqué dans la religion catholique.
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